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L’accès aux informations télévisées, un rêve pour les personnes déficientes auditives au Burkina Faso ?

La protection et la promotion des droits humains est un slogan maintes fois scandé par les autorités du Burkina Faso.

La protection et la promotion des droits humains est un slogan maintes fois scandé par les autorités du Burkina Faso. Mais dans la réalité, certaines catégories de personnes dont les personnes en situation de handicap, éprouvent d’énormes difficultés à jouir de la plupart de leurs droits humains. Parmi ces droits, nous avons choisi de parler du droit à l’information des personnes atteintes de surdité.

En dépit d’innombrables textes consacrant ce droit à l’information, ces personnes, même de nos jours, n’arrivent pas à accéder aux informations télévisées à cause d’un manque de sous titrage ou de traduction en langages de signes accessibles à cette catégorie de personnes. Pourtant les dispositions suivantes sont, on ne peut claires, quant à l’accès à cet important droit à égalité de chances avec les autres. A titre d’exemple, on peut citer :
- les dispositions de la déclaration des droits des personnes handicapées du 09 décembre 1975 ;
- l’article 21 de la Convention des Nations Unies, relative aux droits des personnes handicapées du 13 décembre 2006 ratifiée par le Burkina Faso le 23 juillet 2009 www.un.org/disabilities ;
- de l’article 39 de la loi n°012-2010/AN du 1er avril 2010, portant protection et promotion des droits des personnes handicapées au Burkina Faso.

Plusieurs fois rappelé et répété, les personnes déficientes auditives continuent de subir des discriminations en la matière. Toutefois, une tentative qui s’est avérée concluante lors des dernières élections présidentielles de 2010, n’a pas permis de pérenniser une si bonne pratique. Cette tentative de la Commission électorale nationale indépendante (C.E.N.I), l’organe en charge de l’organisation des élections au Burkina Faso, a consisté à donner une explication de vote aux personnes déficientes auditives pendant lesdites élections. Mais, une fois ces élections passées, on a vite oublié que ces personnes ont aussi droit à l’information.

A l’évidence, une telle tentative peut être interprétée comme étant le souci pour les autorités d’obtenir un taux de participation acceptable que celui de permettre aux personnes déficientes auditives d’être au même niveau d’information que leurs concitoyens. Le grand silence qui s’en est suivi demeure la preuve éloquente.

N’est ce pas là une curieuse façon de faire ?

En la matière, de nombreux pays voisins non mois nantis que le Burkina Faso ont déjà une très longueur d’avance. Certes, le droit de vote est un droit reconnu à tout citoyen dont les personnes handicapées. Mais, de là à limiter ce droit aux seules explications de vote vient confirmer que beaucoup de choses restent à faire pour rendre effectif, le droit à l’information des personnes déficientes auditives au Burkina Faso, tout comme bien d’autres droits reconnus aux personnes handicapées en général et qui demeurent en souffrance.

De ce qui précède, on est en droit de se demander si la volonté politique se limite seulement à adopter des textes, à souscrire à des instruments juridiques internationaux sans se soucier du sort qui leur est réservé.

Berkamia/febah

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