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L’école Soli Abdrahamane pour l’éducation des enfants handicapés visuels

L’école Soli Abdrahamane accueille les élèves non voyants ou mal voyants, de toutes les régions du Niger. Cet établissement à système internat a ouvert ses portes le 16 février 1979, sous l'appellation de: École NIA des aveugles.

Créée par l’association NIA (volonté ou détermination) sous la direction de Maitre Soli Abdrahamane, dont elle porte le nom, l’école des aveugles du Niger a débuté ses activités avec cinq élèves dont l’actuel président de la Fédération Nigérienne des Personnes Handicapées (FNPH) en occurrence El hadj Siddo N. Oumarou. Aujourd’hui, ils sont au total 79 élèves repartis en 6 classes (du CI au CM1). Chaque classe est supervisée par deux enseignants handicapé et non handicapé. L’enseignement dispensé est un enseignement individualisé. En d’autres termes, chaque élève est suivi individuellement.
Ainsi, après les explications générales données à l’ensemble de la classe, l’enseignant se doit de se déplacer auprès de chaque apprenant pour s’enquérir de son niveau de compréhension de la leçon. Un exercice complèxe auquel s’adonnent les laborieux enseignants de l’école Soli. La norme voudrait qu’il ait juste 7 élèves pour un enseignant, mais la réalité est toute autre sur le terrain. Le système d’internat étant appliqué à l’établissement, les trois repas sont fournis par celui-ci tous les jours de la semaine.
Environ 6 bénévoles prennent soin des élèves durant tout leur séjour à l’école. Ils veillent de jour comme de nuit à encadrer et à satisfaire les besoins des internés en échange d’une prime de 15.000f/mois. L’école répond aux normes d’hygiène et d’assainissement à tous les niveaux. Elle présente un cadre studieux avec un personnel dévoué à la tâche, grâce à la conduite vigilante et responsable de Mme Ibrahim Rabi, directrice de l’école.
Toutefois, l’école Soli n’est pas que prouesses, elle rencontre également des difficultés qu’elle tente de surmonter au quotidien. Au rang de ces difficultés, Mme Ibrahim Rabi nous confie : « les contraintes sont multiples et multiformes. Nous accueillons souvent des enfants qui ont un double handicap. Un handicap visuel (pour le quel les parents les envoient ici) et auditif ou un handicap visuel et mental. Le problème à ce niveau, serait le manque de spécialistes pour déceler les différents handicaps que peut avoir un enfant. Aussi, certains parents se déchargent-ils de leur responsabilité une fois que l’école accepte l’enfant, bon débarras se disent-ils. Ils ignorent que cette attitude peut jouer contre le bien être, l’épanouissement et les études de l’enfant. L’insécurité dans le pays a porté un coup dur à la bonne marche de l’école car, au plan international, beaucoup de partenaires veulent soutenir mais l’insécurité fait barrière…».
Elle reconnait néanmoins les efforts inlassables de l’Etat nigérien. Elle reconnait de même les efforts fournis par les partenaires de l’Etat, ceux de l’école, les fondations, les ongs et les bonnes volontés, à qui elle témoigne d’ailleurs sa profonde gratitude. Mme Ibrahim Rabi souhait toutefois que la population et les parents des enfants handicapés soient continuellement sensibilisés sur la prise en charge des enfants handicapés et que l’Etat et ses partenaires redoublent d’efforts pour empêcher à ces enfants de se retrouver dans la rue.

Bissoundi Zeinabou pour la FNPH.

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