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L’écriture braille et la musique

Nous devons l’apparition du braille au Français Louis Braille qui l’inventa en 1829 alors qu’il suivait des études à l’Institut National des Jeunes Aveugles. C’est très jeune qu’il améliorera le code Barbier [2] et qu’il exposera pour la première fois sa méthode. Il deviendra l’inventeur d’un système utilisant une cellule braille composée de six points en relief permettant l’assemblage de 64[3] combinaisons. En d’autres termes, un système typologique aussi bien adapté aux mathématiques qu’à la musique.

Au 19ime siècle, les personnes handicapées visuelles souffraient d’un réel manque de partitions adaptées à leur handicap. Il est bien trop difficile de se servir de ses doigts pour lire une partition en relief alors que ces derniers doivent être libres pour jouer d’un instrument.

La principale difficulté est que l’information apportée au cerveau ne sera pas la même qu’elle passe par le toucher ou par la vue. En effet, les yeux permettent d’envoyer de nombreuses informations au cerveau via le traitement parallèle des informations. Au contraire, les doigts traitent ces informations en série (un bit d’information après l’autre) ce qui ralentit indubitablement toute réponse et interprétation. Le challenge de la transcription était de permettre aux non-voyants d’accéder à toutes les informations et distinctions nécessaires à la musique : notes, accords, tons, pauses, etc. Louis Brailledéploya un code musicalpermettant aux malvoyants de se réconcilier avec cet apprentissage si difficile qu’est celui de la musique.

Précédemment, la musique pour personnes handicapées visuelle découlait de la méthode de Jean-Jacques Rousseaumais cette dernière présentait deux problèmes de taille : elle reposait sur l’impression gaufrée et ne rendait pas la représentation des durées. Pour pallier cela, Louis Braille,comme il l’avait fait pour le braille littéraire,transposa cette méthode afin qu’elle s’accorde parfaitement avec son système à six points. Après cinq années d’ajustements, il finit par baser cette méthode sur sept notes représentant les gammes du solfège. Il décida alors de traduire les notes de musiques en les remplaçant par les lettres « d » à « j » de l’alphabet braille.Mais comme vous aurez pu le remarquer, avec seulement sept combinaisons, le toucher ne peut rendre ce que l’œil voit.

Ainsi, Louis Braillepoursuivit la transcription du braille en musique en ajoutant certains points :

Note + point 6 = noire / quadruple croche
Note + point 3 = blanche / triple croche
Note + points 3 et 6 = ronde / double croche
Il lui était crucial de redonner accès à la musique aux non-voyants car selon lui toute personne, et plus particulièrement les personnes handicapées visuelles, désirant adhérer strictement à l’œuvre du compositeur doit s’appuyer sur une partition. La musique est une forme de langage à part entière et il est nécessaire d’en maîtriser un maximum d’aspects afin de rendre des résultats dignes de l’émotion qu’a souhaité faire partager le compositeur.

Il était nécessaire de traduire la musique en braille,car comme à l’image de l’acteur qui s’approprie son rôle, le musicien, afin de pouvoir s’approprier un morceau, doit interpréter la partition.
Mais bien avant cela le futur musicien devra apprendre les bases de la musique, en d’autres termes le solfège,avec l’aide d’un « traducteur », son professeur, lui permettant d’intégrer les partitions. C’est un processus par lequel Louis Brailleet de nombreux déficients visuels sont passés mais qui, dans leur cas, s’est fait dans le noir.

S’il est évident que le braille,littéraire ou adapté à la musique, a subi de réelles améliorations qui lui ont permis de devenir plus transparent pour des personnes ne pouvant compter sur leurs yeux, il est important de remarquer que ce projet ne s’est pas évaporé après le décès de son inventeur. Au contraire, la transcription du braillen’a cessé d’évoluer notamment grâce à l’informatique et plus précisément grâce à la numérisation.

Proposé par LOGOVI Jean-Pierre, rédacteur Proadiph Togo

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