Le Niger en matière de Protection contre toutes les formes de violence et de maltraitance: ODD 16

De prime à bord, il convient de noter l’absence de mesures spécifiques protégeant les personnes handicapées contre la violence au Niger. Ainsi, nombreuses sont les personnes handicapées victimes de violence et de maltraitance en milieu familial et communautaire.

Ces violences sont surtout vécues par les personnes handicapées psychosociales (anciennement connu par handicap mental) sous prétexte de les soigner, elles subissent des sévices graves entrainant parfois d’autres handicaps.

Les coutumes et pratiques dangereuses sont encore très répandues au Niger, aussi les femmes handicapées psychosociales sont assez souvent violées du fait d’une stupide croyance qui affirme qu’avoir une relation sexuelle avec ces femmes constitue une source de richesse. Pire, il existe peu ou pas de mesures pratiques pour prévenir ces cas de viol, ou encore mettre à la disposition de ces femmes le soutien nécessaire pour pouvoir reconnaitre et dénoncer ces cas de viols ainsi que la réinsertion sociale des personnes handicapées victimes de violences dans la société. Leurs associations ne bénéficient toujours pas de subvention de l’Etat pour engager des campagnes de sensibilisation et/ou de formation des familles et de la communauté. Aujourd’hui encore, plusieurs personnes handicapées psychosociales sont victimes de maltraitances au moyen d’isolement (soit enfermées dans les chambres ou soit attachées au bout des chaines).

A titre illustratif, une personne handicapée psychosociale est restée 15 ans attachée au bout d’une chaine sous un arbre sur la route de Diffa ces images ont même été publiées sur Facebook après qu’une télévision de la place (TV LABARI) a diffusé un appel à l’aide de son propre père. Une autre personne handicapée mentale est restée pendant 7 ans dans les mêmes conditions dans la Commune III de Zinder.

BISSOUNDI Zeinabou pour la FNPH
(source FNPH)