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NIGERIA ABUJA/ KOLDA Mamadou Diamanka, artiste-musicien handicapé : « Ma situation de handicap m’encourage à réussir… La musique est un travail comme tous les autres… Le handicap n’est pas physique mais... »

Mamadou Diamanka dit « Papayel » (le petit papa) pour les intimes, est un musicien handicapé moteur qui ne prend pas sa situation comme une fatalité. Pour ne pas tendre la main et verser dans la facilité, il a opté pour le travail, notamment en s’adonnant à la musique. Dans cet entretien accordé à Dakaractu/Kolda, il livre ses ambitions, ses attentes et l’appel aux personnes handicapées.

Il retrace ainsi son itinéraire : « Je fais de la musique
depuis 23 ans. Je chante en peulh et mes chansons véhiculent des messages qui parlent de la société comme les personnes handicapées, la cupidité, la pauvreté, l’injustice etc... Mes frères handicapés devraient prendre leur situation comme un atout et non une fatalité. Et surtout éviter de prendre le chemin facile. Le fait d’être assis sur une chaise roulante ne m’empêche pas de vivre à la sueur de mon front. Et la source de mon inspiration vient de la fatalité… »

Il ajoute : « oui, les gens consomment ma musique. Je suis accompagné par l’orchestre Moussa Molo de Kolda. Dieu attribue à tout individu un don et moi, il (Dieu) m’a donné la chance de faire de la musique. Une
personne ne choisit pas ce qu’elle devient dans la vie car cela relève de la volonté divine. La musique est un objectif pour moi. »

Revenant sur la situation de handicap, il précise : « tant que il y’a la vie, il y a espoir. Il faut toujours espérer sans baisser les bras.

Quand Dieu ferme la porte, il ouvrira une grande fenêtre. La fatalité est de rester les bras croisés. En tout cas, je suis une personne handicapée moteur qui n’aime pas mendier ou vivre ma situation comme un fatalisme. C’est pourquoi, à chaque fois, les gens me disent Papayel on dirait que « c’est moi que tu chantes ».

Interpellé sur la question de vivre de son art, il répond : « les habits que je porte et ma chaise roulante proviennent de ma musique. En tout cas, la musique me nourrit même si ce n’est pas à grande échelle. Parfois, il y’a de bonnes volontés qui me donnent à cause de la musique. Si je ne faisais rien, je n’allais pas avoir ces choses-là. »

Pour son genre musical, il dira : « je fais de l’acoustique mélangée avec de l’afro associée aux rythmes du Fouladou le « koumou ». Je veux marquer ma musique par une empreinte personnelle pour faire la différence. C’est cette façon de faire qui imprime l’originalité de ma musique. »

En ce sens, il interpelle les autorités en tant qu’handicapé moteur afin d’avoir de l’aide. À ce titre, il avance : « je veux que les personnes handicapées soient davantage considérés. Pour ma musique, je voudrais du matériel et être accompagné par un grand producteur et manager. Je veux montrer à mes semblables et aux gens que malgré ma situation, je peux aller aussi loin qu’une personne sans handicap. Puisque pour moi le handicap n’est pas physique mais mental... »

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