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Si les assistants vocaux et les outils de synthèse et de reconnaissance vocale des smartphones ne cessent de se perfectionner, ce principe d’écriture, qui permet aux personnes handicapées visuelles de lire grâce au toucher, garde toute sa légitimité.
« C’est le seul moyen, quand on est déficient visuel, d’apprendre à lire, à écrire, d’apprendre la grammaire et l’orthographe. Cela n’est pas possible avec une synthèse vocale », relève madame Koévey Tchotcho, utilisatrice du braille depuis ses 8 ans. Abandonner le braille conduirait, selon elle, à l’illettrisme."
« Seule la relecture tactile permet de se rendre compte de la longueur d’une phrase, de la structure d’un texte, de revenir en arrière, de relire plusieurs fois un document », explique Lantam Nakpan, formateur en écriture braille au Centre Polyvalent Saint Augustin de Kégué.
Selon des études américaines, les déficients visuels utilisateurs du braille ont plus de chance de terminer un cycle supérieur et de trouver un emploi pour lequel ils sont qualifiés.
Les outils s’additionnent, ils ne s’excluent pas. « Utiliser l’ordinateur ne vous empêche pas d’écrire à la main ! Nous, c’est pareil », dit Ségbaya Aristide étudiant la faculté de droit de l’Université de Lomé, qui considère les nouvelles technologies comme une chance pour le braille car elles facilitent son apprentissage et son usage. Ainsi, l’informatique et des logiciels adaptés donnent un sérieux coup de peps au braille.
LOGOVI Jean-Pierre rédacteur Proadiph Togo