TOGO/Savanes : Formation des patrons d’ateliers sur la formation professionnelles inclusive et l’acceptation de la différence.

Au Togo et plus précisément dans la région des Savanes, HI (Handicap International/ Humanité et Inclusion) et ses partenaires APHMOTO (Association des Personnes Handicapées Motivées de Tône), le centre de Santé Mentale(SM), CPM (Chambre Préfectorale des Métiers), IETFP (Inspection de l’Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle) et la DRAS-S (Direction Régionale de l’Action Sociale des savanes) avec l’appui financier et technique de AFD (Agence Française de Développement) et HI ont organisé pour le compte de l’année 2020 trois ateliers de formation sur les déficiences suivantes : visuelle, auditive, intellectuelle et santé mentale à l’endroit des patrons/patronnes avec leurs jeunes apprentis handicapés et leurs parents.

Ces formations qui ont démarré à la salle de réunion du collège St Paul sont achevées dans la grande sale des affaires sociales de Dapaong du 03 au 08 Août 2020 en respect des mesures barrières contre la COVID19.
Pour une durée de six (06) jours en raison de deux jours par atelier suivi des visites des partenaires et formateurs dans 03 ateliers à la fin de chaque type de formation, cette formation a été administrée respectivement par Madame KANDJINE Famiè (Directrice de l’école des sourds EPHPHATA Dapaong et formatrice régionale sur la déficience auditive et la langue des signes) et M. TINGANDE Wénékouma (professeur d’encadrement formateur régional sur la déficience visuelle), Madame APEFA (psychologue au centre de santé mentale Yendoubé) et M. TAFA Radji (Directeur de l’ENVOL Dapaong et formateur régional sur la déficience intellectuelle).

L’objectif de ces formations est de renforcer les capacités des acteurs impliqués dans la formation professionnelle des jeunes pour l’accueil et l’encadrement des jeunes handicapés dans un environnement d’apprentissage inclusif.
Dans le domaine de la formation professionnelle spécifiquement, les stéréotypes/discriminations à l’encontre des personnes vulnérables, souvent ancrés dans la pratique quotidienne des professionnels et acteurs des métiers, sont plus prononcés au niveau des jeunes handicapés.
Cette situation entraîne le plus souvent un manque d’ambition, de conviction et de confiance de la part des jeunes handicapés. On remarque également un grand écart entre les services existants et les besoins réels des personnes en situation de handicap. Par exemple, les jeunes handicapés auditifs (sourds) ne disposent pas des facilités de communication, d’acquisitions et de transmission au même titre que les autres.
Afin de tenir compte des besoins spécifiques d’apprentissage des jeunes handicapés puis préparer les centres/formateurs à les accueillir et à mieux les encadrer que le projet a prévu ces formations à l’endroit des patrons d’atelier /centres de formation, des jeunes apprentis, certains parents et des partenaires en charge du suivi - accompagnement des apprenants ; ce qui fait qu’au niveau des patrons d’ateliers, la transmission des compétences et des connaissances dans les centres de formation pose de sérieuses difficultés condamnent ainsi les jeunes handicapés sourds à apprendre en regardant faire simplement.
Cette situation réduit donc les possibilités de communications et d’échanges entre apprenants d’une part puis entre apprenants et patrons d’ateliers d’autre part.

LOUKOUBA Dermane rédacteur proadiph.