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Journée internationale de la femme sourde 2021

A l’occasion de la célébration de la journée internationale de la Femme et de la fête des mères, l’association Nationale des Femmes Sourdes de Côte d’Ivoire (ANAFESOCI), a organisé le samedi 29 mai 2021, à l’école ivoirienne pour les sourds (EcIs), une cérémonie d’hommage et de reconnaissance à la femme sourde de Côte d’Ivoire.

Les femmes sourdes veulent sortir de la pauvreté par des voies honnêtes
Cette cérémonie, célébrée le samedi 29 mai, à l’école ivoirienne pour les sourds (EcIs) a mis la femme sourde à l’honneur.

Crédit photo : facebook/ANAFESOCI Femme
Crédit photo Facebook ANAFESOCI Femme

Selon Stéphanie Bazémo, présidente de l’ANAFESOCI, cette activité vise à valoriser l’image de la femme sourde dans la société ivoirienne.

‘’Je voudrais remercier la Direction de l’Alphabétisation et de l’Education non formelle qui a contribué à l’alphabétisation de 600 malentendants/sourds dans les communes du district d’Abidjan. Cette volonté de réduire le taux d’alphabétisme chez les femmes sourdes permet la prise en compte des femmes dans le programme de formation professionnelle de courte durée’’, a indiqué Stéphanie Bazémo avant d’ajouter que depuis sa création, l’ANAFESOCI n’a pas bénéficié de fonds pour la mise en place d’activités génératrices de revenus.

Pour la présidente de l’ANAFESOCI, la vulnérabilité des filles les limite à des emplois de l’informel tels que le commerce, la couture, la coiffure…

‘’La couture semble être le métier le plus largement pratiqué chez les filles sourdes car la communication dans ce domaine est plus souple et sans pression. Un appui financier durable permettrait à certaines filles de disposer du matériel de travail’’, a-t-elle fait savoir.

‘’Autonomisation de la femme : quelles stratégies pour la réduction de la pauvreté chez les femmes sourdes’’, a été le thème de cette journée dédiée aux femmes sourdes.

Pour Monsieur Ouattara yegueleworo, président de l’association Nationale des sourds de Côted’Ivoire : "Aujourd’hui, la plupart des personnes qui vous accostent et vous demandent de l’argent avec l’argument maladroit d’être femmes sourdes ne le sont véritablement pas. Nos sœurs ne veulent plus se prêter aux avances machistes, phallocratiques de prédateurs sexuels. Elles ne veulent plus être présentées avec cette image misérabiliste, méprisante, risible de la femme sans dignité, manipulable, corvéable à souhait. Elles veulent être vues pour ce qu’elles sont et pour ce qu’elles font comme activité. Nos sœurs veulent vivre dignement, autonomes, elles veulent sortir de la pauvreté par des voies honnêtes’’

Pour Mme Mboundzi Marie, consultante chargée de l’inclusion et du genre à ONU-FEMMES, cette journée marque l’existence et la valorisation de la femme sourde.

‘’ONU-FEMMES est ici pour apporter son soutien et sa solidarité aux femmes sourdes. Nous voulons dire au monde qu’elles existent et que nous sommes avec elles. Nous sommes disposées à les accompagner à travers des programmes que nous allons concevoir ensemble. Ce sera des programmes de formations, des accompagnements à travers des AGR’’, a-t-elle fait savoir avant d’encourager l’ANAFESOCI à maintenir cette union pour faire aboutir leurs projets.

‘’Nous sommes là pour marquer notre engagement auprès des personnes handicapées et de travailler en symbiose pour que leurs droits soient une réalité’’, a indiqué Mme Konan Agathe, sous-directrice chargée de la promotion des droits des personnes handicapées à DPPH, représentante du directeur de cette institution
NGANYIRE TUO
Rédactrice Cote d’Ivoire

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