Les personnes Handicapées visuelle à l’honneur

A travers un concert au centre Africa sound city de Cotonou des personnes aveugles et malvoyantes de l’ONG Bartimée ont célébré la journée internationale de la canne blanche, jeudi 22 octobre 2020.

Il sonnait 19h dans la soirée du jeudi 22 octobre 2020. Au centre Africa sound city de Cotonou sis à Mènontin, Stéphane brandit sa guitare solo. Dans son groupe musical de personnes Handicapées visuelle de l’ONG Bartimée, il se fait accompagner par Auriol à la basse et Glomepade à la Batterie. Anicet prend le micro et engage sur quelques notes vocales le public à danser. Tout de suite, l’intensité monte dans la salle sur le refrain de ‘’Agbédidi’’, premier titre de la soirée. Il se lit sur les visages des spectateurs, le sourire et la joie.
La canne blanche

Loin d’un simple spectacle, cette soirée organisée par l’Ong Bartimée est motivée par des buts précis. Elle vise d’une part à sensibiliser les spectateurs sur la canne blanche utilisée par les personnes handicapées visuelle pour circuler et d’autre part à les informer sur la capacité de ces personnes. Elle est initiée dans le cadre de la journée internationale de la canne blanche célébrée le 15 octobre.
« Ce n’est pas un bâton magique mais un bâton qui permet de reconnaitre la personne handicapée de vue. Nous l’appelons le symbole international de la cécité. Il permet à la personne handicapée de vue d’être autonome, d’aller librement parce que nous sommes tous égaux en droit », a informé Prisca Tossou, la responsable de la cellule des femmes handicapées de vue.

Organiser un évènement comme celui-ci est urgent selon la secrétaire exécutive de l’Ong Bathimé, Marthe Lohou, parce que «la circulation des personnes aveugles au Bénin ne se passe pas sans difficulté » au Bénin. « Il faudrait que nous sachons que quelqu’un qui porte un handicap est une personne à part entière et nous avons le droit de la protéger, de l’aider pour qu’elle puisse aussi se sentir comme un citoyen», a plaidé Marthe Lohou.
« Quand nous rencontrons une personne handicapée visuelle, ça ne veut pas dire que c’est une personne misérable », a-t-elle précisé avant d’inviter les autorités béninoises à porter « un regard beaucoup plus bienveillant »
Le public très engagé de sent à l’aise pour avoir découvrir une nouvelle fois le talent des personnes handicapées visuelle.

Marcel Candide HINVY