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Niger/Journée mondiale de la langue des signes : La police routière de Niamey à l’école de la langue des Signes

A l’instar des autres pays du monde, le Niger a célébré le 23 septembre 2020, la journée mondiale de la langue des signes, couplée à la semaine des sourds (célébrée du 23 au 30 septembre de chaque année). En prélude à cette célébration, l’Association des Sourds du Niger a avec l’appui de la Fédération Mondiale des Sourds, initié une formation en faveur de la police routière de la ville de Niamey, allant du 22 au 23 septembre au sein de l’école Hassane Bana BA pour Sourds.

Cette formation qui a réuni les agents de la circulation a porté sur l’initiation à la langue des signes. De l’alphabet sourd en passant par les termes simples utilisés au quotidien dans l’exercice de leur fonction, les participants se disent dépassés par ce qu’ils ont découvert. Pour le brigadier-chef Ibrahim Oumarou, cette formation est d’un grand bénéfice et le choix des participants est à saluer : « la communication est le socle de l’harmonie de toute société. La police routière et une unité qui est permanemment en contact avec les usagers. Les personnes handicapées étant des frères, des sœurs, des parents, la communication entre nous s’avère nécessaire. Grâce à cette initiation, nous pouvons mettre fin au déficit de communication, parce que c’est le seul moyen de mener à bien le travail que la population attend de nous. Personnellement, ça été une découverte spectaculaire ».
Le directeur de l’école des sourds, M. Aoudi Chaibou, quant à lui souligne que les policiers sont des partenaires incontournables et les personnes sourdes, une composante de la population, d’où l’impérieuse nécessité pour les deux groupes d’échanger et pour échanger il faut se comprendre. « Mais comment comprendre celui dont on ne parler pas la langue ? C’est donc pour lever cette barrière que nous sommes en train d’apprendre à ces agents de la circulation le B.A.BA de la langue des signes, pour créer un cadre de communication plus fluide » précise-t-il.
Au Niger, les personnes sourdes et malentendantes subissent l’impact de la discrimination tout comme leurs paires. Aux contraintes de prise en charge et d’inclusion s’aligne le problème de communication et de compréhension par la population dont souvent la famille. Ce genre de formation doit en effet s’étendre aux autres corps professionnels des services sociaux de base.
Reconnue par les Nations Unies en 2017 et célébrée pour la première fois en 2018, la journée mondiale de la langue des signes a pour but de sensibiliser la population mondiale sur la surdité et la culture sourde jusque-là méconnues. Le 23 septembre (date de la création de la Fédération Mondiale des Sourds en 1951 à Rome en Italie) reste à cet effet une occasion de diffuser, soutenir et protéger l’identité linguistique et la diversité culturelle des personnes sourdes et malentendantes. Occasion également de rappeler que 5% de la population mondiale souffre de déficience auditive handicapante et que les déficiences auditives non prises en charge ont un cout annuel de 750 milliards de dollars au niveau global, selon les statistiques de l’OMS.

Bissoundi Zeinabou pour la FNPH

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