S’orienter vers le développement, c’est inclure le handicap

Le handicap reste et demeure une actualité sociale de tous les temps. De ce fait, aucune société ne peut aspirer à un développement concret sans l'inclusion du handicap et donc, de la personne handicapée.

Une malédiction?, une inspiration de pitié?, une punition de la nature?, une cause de rejet ou de mépris?, le handicap se définit selon les sociétés, les cultures ou les individus. Quelque soit la perception que nous avons du handicap, il fait partie de nous, l’intégrer dans la vie sociale en tenant compte de ses forces s’avère donc indispensable. En effet, si pour une grande majorité de la société la perception du handicap est restée jusque-là très stigmatisée, il est temps de notifier que la notion du handicap a significativement évolué.
Au fil des années, les instruments juridiques ont levé les barrières du handicap à travers la reconnaissance des personnes handicapées entant qu’ individus et citoyens devant participer au développement. C’est ainsi qu’ à travers le monde, des voix se sont faites entendre et des actions réalisées en vue de la prise en compte de leurs besoins et de leur inclusion sociale. Des sujets de pitié ou de rejet, les personnes handicapées deviennent des sujets de droit. Désormais, leurs droits sont pris en compte à tous les niveaux.
Au Niger, bien avant la CDPH, toutes les constitutions prenaient en compte le handicap, celle en dernier dispose en son article 22 que: << l’Etat veille à l’ élimination de toutes formes de discrimination de la jeune fille, de la femme et des personnes handicapées. Les politiques publiques dans tous les domaines assurent leur plein épanouissement et leur participation au développement national>>. Mieux, au plan culturel, les personnes handicapées sont protégées par la chefferie traditionnelle et ce depuis toujours. Une façon de souligner que, quelque part, le Niger considère la personne handicapée et lui donne une place, même si elle reste à améliorer.

Bissoundi Zeinabou pour la FNPH.